Cette année, vous disposerez d'un audioguide gratuit qui vous permettra de découvrir le parc dans son intégralité.
Pour cela, nous vous offrons plusieurs options.
Vous ne verrez pas de gazon anglais bien tondu, pas de massif sans aucune herbe folle, pas de haie taillée au cordeau, mais des prairies un peu bosselées par nos amies les taupes, quelques liserons tirant les tiges des menthes vers le sol et des branches qui vous caressent la tête ou vous obligent à vous écarter pour les éviter.
Il y a des allées gravillonnées, bien sûr, des ponts pour franchir le ruisseau en toute sécurité, mais vous pourrez visiter en toute liberté avec seulement quelques recommandations de comportement responsable.
Le parcours fléché de promenade, après la découverte de la source et de son bassin, vous fera frissonner en franchissant la cascatelle et pénétrer dans le fond ombragé du vallon, au milieu des fougères et des cyclamens Coum.
Vous découvrirez, sur le coteau des conifères, un Staphylea pinnata. Il peut s’appeler aussi faux pistachier ou patrenotier. Ce dernier nom s’explique par le fait qu’il produit, après de jolies grappes de perles blanches, des gousses renfermant une graine foncée très dure. Ces graines servaient à faire des chapelets, et cet arbre était présent dans les jardins des couvents, d’où le nom de Patrenotier issu de Pater Noster.
Le loriot, le martin-pêcheur, le geai, la poule d’eau, le héron, le moyen duc, le pivert, le pic-noir, le pic-épeiche mais aussi le rouge-gorge, le merle, la bergeronnette, la buse variable …
La salamandre jaune et noire, à l’allure de jouet en caoutchouc.
Le triton noir, jaune ou vert qui fait des allées et retours dans le bassin des sphères pour respirer.
On peut trouver, dans la vase de fond du ruisseau, des anodontes ou moules de rivière dont se nourrissent les ragondins.
Les gammares ou crevettes d’eau douce gigotent dans les trous d’eau de faible hauteur et servent de nourriture aux poissons.
Les chevreuils dorment dans la jachère fleurie, la loutre et ses loutrons la traversent, bref … elle est écrasée et ne ressemble plus à rien, mais cela fait le bonheur des papillons, des sauterelles et des grillons, alors acceptons ces squatteurs !
Hormis l’élimination des ronciers, dont un seul subsiste pour servir d’abri nocturne à la loutre, et éventuellement favoriser sa reproduction, une opération de nettoyage des arbres est menée. Elle se fait sous la forme d’une taille douce, simplement une chute « aidée » des bois morts pour commencer, puis d’une taille étalée sur plusieurs années pour réduire progressivement la longueur des branches.
Outre que nous ne voulons pas fragiliser ces arbres (pour la plupart très âgés) en diminuant trop rapidement leur ramure, nous souhaitons également éviter une modification trop rapide de l’ensoleillement sur les sols. Beaucoup de plantes d’ombre se sont développées, notamment plusieurs variétés de mousse, et leur enlever leur couvert serait les condamner.